dimanche 9 mai 2010

6 - Se retrouver

POV Edward :

Je suis mort, ce n’était pas possible autrement… Mais ne devrais-je donc pas être en enfer si tel était le cas ? Ou alors, j’avais eu la chance de tomber sur un Dieu enfumé comme un renard qui avait eu pitié de mon âme perdue et m’avait accueilli à bras ouverts au Paradis, car c’est bien là que je suis maintenant…
Ou bien… Peut-être que je rêve ? Oui, certainement. Oui, oui, c’est ça ! Je dors encore et vis un merveilleux rêve ! Quoique… ça peut être aussi un relent d’une des « tisanes » de mon vieux sage… Ah non, ça y’est, je sais ce que j’ai ! Je dois être en pleine crise de delirium tremens ! Mais un fabuleux delirium alors… J’étais en proie aux hallucinations, à la fois magnifiques mais surtout cruelles chimères qui me torturaient une fois de plus… Quoiqu’il en soit, cela ne pouvait pas être réel.
Assise au bord du ruisseau, les pieds dans l’eau, la tête rejetée en arrière et ses longues boucles brunes chatouillant les brins d’herbe, maintenue sur un coude et sa main caressant doucement son ventre légèrement rebondi, le visage baigné de soleil et un sourire éblouissant aux lèvres, Bella était absolument magnifique, encore plus belle que dans mes souvenirs…
Je m’avançais à pas feutrés dans la clairière, me délectant du spectacle fantasmagorique qui se déroulait devant mes yeux. Malheureusement, je brisais ce parfait moment de quiétude et de magie en marchant sur une brindille et fermais les yeux, déjà déçu d’avoir gâché cet instant irréaliste. Un léger chuchotis, sa voix, s’éleva quelques instants dans l’air…

- Ed… Edward? C… C’est bien toi ?

J’ouvris les yeux et croisais son regard choqué, ses yeux étaient écarquillés par la surprise. WOW ! Les « tisanes » de mon vieux shaman au Mexique devaient être sacrément puissantes pour que j’en expérimente encore les effets quelques semaines plus tard, au point de vivre d’aussi parfaites et réelles hallucinations ! La « Bella » que j’observais se leva difficilement tandis que je restais cloué sur place.

- Di-dis quelque chose ! Edward… je t’en prie!

J’étais complètement subjugué par cette délicieuse illusion, sortie tout droit de mon imagination et assortie à mes fantasmes. Elle s’approcha lentement de moi, je pouvais même voir son regard brillant et humide tellement cette hallucination était vivace. Je crevais de savoir si elle était interactive… Je pourrais peut-être lui parler, lui dire à quel point j’étais désolé d’avoir tout gâché entre nous depuis le début… Puis brusquement, je sentis des mains chaudes se poser sur mes joues. Une hallucination… tactile ? Humm, intéressant… mais mauvais pour ma santé mentale, qui continuait à en faire des siennes.

- Edward ! Je t’en prie… tu me fais peur… dis quelque chose !
- Bella ?
- Enfin !

Ses bras frêles s’enroulèrent fermement autour de mon cou et son visage se nicha dans mon torse. Sa délicieuse odeur chatouilla mes narines puis son rire entrecoupé de sanglots s’éleva dans la clairière. J’enfouis mon nez dans ses cheveux et la humais à plein poumon, inspirant profondément et me délectant pleinement de son divin parfum. Elle sent si bon…

- Bella… je ne rêve pas ? C’est vrai ? Tu es bien là ?

Ses bras se resserrèrent étroitement autour de mon cou et elle émit un petit cri étranglé, mélange entre un gémissement et un miaulement.

- Mmmm… oui ! Edward…

Instantanément, mes mains cherchèrent son visage et je les posais sur ses joues humides, les doigts enroulés dans ses longs cheveux bruns. Je levais son beau visage et plongeais mon regard dans ses yeux chocolat brouillés de larmes, miroitant de mille feux et insupportablement brûlant. Le cœur gonflé par l’émotion, je réalisais que je vivais enfin ce dont je rêvais depuis des mois… à savoir la tenir à nouveau dans mes bras.
Timidement, je m’approchais de ses lèvres et sentais son souffle frais et court se faner sur ma peau tandis que je murmurais son prénom inlassablement. Mes lèvres effleurèrent les siennes à quelques reprises avant de s’en emparer franchement. J’avais oublié à quel point elles étaient douces et souples ! Nos lèvres se mêlaient, se démêlaient, s’entremêlaient, se scellaient encore et encore, se mouvant sensuellement au rythme de nos cœurs qui cognaient frénétiquement dans nos poitrines. En l’espace de quelques secondes, j’avais l’impression d’exorciser toute la folie et tout le désespoir qui m’avait habité pendant ces longs mois sans elle, simplement en prenant le temps de redécouvrir ses lèvres suaves qui m’avaient tant manquées. J’oubliais tout en cet instant, il n’y avait plus qu’elle, ma Bella… Malheureusement, le manque d’air se rappela à l’ordre et nous nous séparâmes à bout de souffle, haletant désespérément. Un petit sourire paisible étirait ses lèvres et je posais mon front contre le sien tandis que mes mains exploraient l’arche délicate de son cou et la douce courbe de ses épaules. Je me délectais de sentir sa peau satinée sous mes doigts, de la sentir frémir entre mes bras et de chaque délicieux soupir qui s’échappait de sa bouche. Son profond regard chocolat s’ancra au mien, reflétant toute une palette de sentiments semblables à ceux que j’éprouvais.

- S-si tu savais comme tu m’as manqué, Edward…
- Toi aussi, Bella…
- J-j’ai eu tellement peur de ne plus te revoir…
- Ssssh ma belle, je suis là, maintenant…

Bella sanglotait doucement contre mon épaule tandis que je nous berçais lentement au rythme du vent qui sifflait entre les feuilles, puis je sentis ses mains glisser sur mon torse et ses lèvres dans mon cou ; lorsqu’elles se firent plus aventureuses et que ses doigts cheminèrent sous mon teeshirt, je frémis et enfouis mon visage dans son cou, savourant le parfum délicat et le goût raffiné de sa peau. Bella s’empara de mes lèvres en gémissant, ses mains s’occupant à relever mon teeshirt tout en caressant mon ventre et mon torse. J’étais dans un état second, m’abandonnant aveuglément au plaisir et m’écartais d’elle légèrement afin d’enlever mon maillot. Nos lèvres s’unirent à nouveau et ses mains voyageaient sur mon corps, me laissant pantelant et tremblant de désir. Je caressais sa peau dénudée du bout des doigts et effleurais le léger bout de tissu qui recouvrait sa poitrine ; un adorable soupir souffla contre mon cou lorsque mes mains empaumèrent ses seins que je pétrissais doucement, leurs pointes durcies roulant contre mes pouces, puis mes mains glissèrent sur ses flancs et dans son dos. Bella gémit de frustration puis elle hoqueta légèrement alors que je lui enlevais le haut de son bikini, libérant ses magnifiques seins ronds de leur carcan. J’eus presque un choc lorsque je les vis, je ne me rappelais plus qu’ils étaient aussi… généreux. Je savourais leur texture soyeuse du bout des doigts avant d’en expérimenter le goût, traçant délicatement le contour de ses mamelons du bout de la langue, l’un après l’autre. Bella s’agrippa à mes cheveux, enroulant fermement ses doigts entre mes mèches, et plaqua étroitement son petit corps fragile au mien alors que je suçotais un délicieux téton sucré, taquinant l’autre entre mon pouce et mon index. Bella tremblait et gémissait dans mes bras, et d’une main posée au creux de ses reins, je la maintenais contre moi alors que nous glissions lentement au sol. Sans quitter mon regard l’espace d’une demi-seconde, Bella s’allongea sur l’herbe tendre et je m’emparais de ses lèvres en m’étendant près d’elle, mes mains toujours affairées à caresser ses seins voluptueux. Sa langue dessina les contours de ma bouche avant de glisser lentement sur ma lèvre inférieure et elle gémit à nouveau lorsque ma langue s’emmêla sensuellement à la sienne. Ses mains glissèrent sur mon torse, mon ventre puis se perdirent à la lisière de mon short, caressant mes fesses. Une cuisse se frottant contre mon membre douloureusement tendu et l’autre coincée au-dessus de mon bassin, Bella ondulait contre moi, ses lèvres fougueuses et sa langue passionnée me savouraient langoureusement. Elle se redressa d’un geste vif tout en me débarrassant de mon bermuda et de mon boxer et ma queue se dressa fièrement dans toute sa splendeur, rien que pour elle. Elle défit soigneusement mes lacets puis m’enleva mes chaussures et mes chaussettes, sans jamais rompre notre échange visuel, puis rampa sur moi et reprit mes lèvres fougueusement. Ses seins pressés contre mon torse me donnaient des frissons et rien que d’avoir Bella plaquée contre mon corps me procurait un plaisir des plus intenses. Son bassin ondulait contre le mien et son petit short en jeans me gratouillait le membre, ce qui n’était pas des plus agréables… Je nous fis rouler sur le côté tandis que mes mains glissaient lentement sur son dos, ses reins, son splendide petit cul ferme et alors que j’allais déboutonner son short, je plongeais mon regard dans le sien afin de savoir si je n’allais pas trop loin… Ses yeux s’étaient assombris mais étincelaient d’une lueur que je ne leur avais jamais vue, ils étaient totalement indéchiffrables. Bella me fit un petit sourire lorsque je commençais à déboutonner son vêtement, puis son sourire s’élargit et illumina son beau visage lorsque je glissais lentement son short et le bas de son bikini le long de ses jambes soyeuses. Allongée dans l’herbe, nue et offerte, le corps inondé par les rayons solaires, Bella était magnifique. Je la couvais des yeux, elle m’avait tant manqué ! Un faible gémissement s’échappa de ses lèvres lorsque mes mains se posèrent sur ses cuisses, caressant sa peau douce et délicieusement parfumée et remontant lentement jusqu’au pli de l’aine. Les yeux mi-clos vrillés sur moi, les cheveux éparpillés dans l’herbe telle une corolle autour de son visage, la bouche entrouverte laissant échapper d’adorables soupirs de bien-être, Bella ressemblait à un ange. J’embrassais chastement ses lèvres, puis ses joues, son cou, descendant sur son buste, taquinant ses pointes durcies et gorgées de plaisir du bout de la langue…

- Humm… Edward…

… pendant que mes mains glissaient assurément vers son mont de vénus. J’écartais ses jambes d’un geste vif mais doux, dévoilant à mon regard son intimité luisante de désir et Bella rejeta sa tête en arrière en se mordant la lèvre inférieure alors que je frôlais son ventre du bout des lèvres, puis elle gémit…

- Aaaaah… Edwaaaard…

… lorsque j’enfouis mon visage entre ses cuisses crémeuses, inspirant profondément la délicieuse odeur musquée de son excitation. Son sexe s’ouvrit tel un fruit bien mûr alors que je léchais sa fente de bas en haut puis Bella se cambra violemment lorsque mes lèvres se refermèrent sur son bouton de plaisir et que j’introduisis deux doigts en elle qui coulissèrent aisément avec son humidité plus qu’avancée. Je n’étais plus capable de réfléchir ni même de penser ou d’agir de façon cohérente, j’étais totalement ensorcelé par son exquise essence qui avait envoûté mes sens. Je la lapais avidement, léchant chacun de ses plis avec gourmandise, aspirais, mordillais, suçotais son clitoris pendant que mes doigts allaient et venaient en elle au rythme de nos souffles erratiques. Je me délectais de chaque gémissement, chaque soupir et petits cris émanant de ma belle, une bouffée de bonheur me monta à la tête de savoir que c’était moi qui l’amenais à l’extase, et chaque « Edward » qui s’échappait de sa jolie bouche m’exaltait considérablement. Je gémis lourdement contre son bouton de plaisir lorsque son petit pied fin se pressa contre mon érection terriblement douloureuse, la faisant frétiller sous mon visage. Une main agrippée aux brins d’herbe et l’autre enroulée dans mes cheveux, Bella ondulait frénétiquement sous les assauts combinés et répétés de ma langue et mes doigts, gémissant, haletant et criant inlassablement mon prénom, submergée par des vagues de plaisir de plus en plus intenses, puis son bassin décolla brusquement du sol, littéralement, lorsqu’elle se laissa envahir par son orgasme, se resserrant violemment autour de mes doigts et m’inondant de son nectar.

- Ahan ouiii! Edwaaaard!

Je la fis revenir à moi en douceur, la caressant tendrement et lapant doucement chaque gouttelette de son précieux jus. Bella arracha brutalement mon visage d’entre ses cuisses et se jeta avidement sur mes lèvres, plongea sa langue sans ménagement dans ma bouche et m’embrassa voracement. Putain, comme elle m’avait manqué ! Son goût, ses lèvres, le parfum de sa peau, la douceur de son corps, c’était comme si je redécouvrais ma Bella, la réalité un million de fois plus puissante que mes souvenirs et mes fantasmes. Depuis tout ce temps, je me sentais enfin entier, ici dans la clairière, avec elle. J’avais essayé de vivre sans Bella, de faire abstraction d’elle, de la fuir, et le résultat s’était révélé catastrophique. Je devais me l’avouer, je n’étais rien sans elle. Depuis qu’elle avait déboulé dans ma vie, tel un météore, je ne pouvais concevoir ma vie sans elle, sans ma Bella…
Notre baiser se fit plus tendre mais tout autant passionné, ses lèvres dansaient langoureusement contre les miennes, puis elle posa son front contre le mien, haletant désespérément tout comme moi. Ses prunelles chocolat se vrillèrent aux miennes et son regard se fit suppliant d’un seul coup. Elle posa ses mains sur mes joues puis ferma les yeux, inspirant et expirant lentement pendant quelques secondes, puis les rouvrit, nos regards plongés l’un dans l’autre. Les larmes envahirent ses yeux et elle enfouit son visage dans mon épaule, les mains crochetées dans mon cou, puis se mit à sangloter. Je caressais doucement ses cheveux, cherchant à l’apaiser du mieux que je le pouvais.

- Ed-edward… j’ai eu tellement peur… ne pars plus ! Je t’en supplie, ne pars plus…
- Je te le promets, Bella…
- Ne me quitte pas… plus… Désolée…
- Sssssh Bella… je ne te quitterai plus jamais…

Nous restâmes un long moment étroitement enlacés, allongés dans l’herbe tendre, réchauffés par les rayons du soleil, nous embrassant et nous caressant chastement jusqu’à ce que Bella se calme. Au bout de quelques minutes, Bella se redressa vivement, à mon grand étonnement, puis tourna son magnifique visage vers moi. Elle avait un petit sourire joueur aux lèvres et son regard pétillait de malice. Elle mordilla légèrement le lobe de mon oreille, me faisant frémir, puis elle chuchota d’une voix douce et terriblement sexy…

- C’est mon tour…

… et avant même que je n’aie le temps de réagir, je me retrouvais poussé au sol, Bella agenouillée entre les jambes. Ses mains glissaient sur mon torse, puis mon ventre, mes cuisses, mes genoux, aussi légères que le toucher d’une plume, et ses lèvres suivirent le même chemin, caressant ma peau et me brûlant sur leur passage. Ma queue douloureusement tendue tressautait d’impatience et je gémis lorsque je sentis son souffle frais envelopper mon membre. Bella caressa chaque pli de l’aine du bout de la langue, une vraie torture, puis elle effleura mon érection du bout des lèvres, débutant ainsi mon calvaire… Ses mains glissaient sur mon ventre, mes cuisses et je sursautais de plaisir alors qu’elle léchait doucement mon frein. Elle alliait douceur, délicatesse et lenteur à la perfection et s’amusait à me torturer comme en témoignait le petit sourire narquois qui étirait ses lèvres… Bella déposa une pluie de baisers furtifs sur ma queue et mes bourses, me rendant complètement dingue ; elle recommença son petit jeu, mais cette fois-ci en me léchant, je n’en pouvais plus… J’étais tellement tendu et contracté que je commençais à en avoir mal.

- Aaah… putain ouiii ! Bellaaaa !

Même avec la meilleure volonté, je ne pus m’empêcher de hurler lorsque je me sentis subitement cogner au fin fond de la gorge de ma belle diablesse. Sans que je m’y attende, Bella m’avait brusquement avalé et je la sentis gémir de plaisir de m’avoir dans sa bouche, les vibrations me faisant décoller. Après quelques délicieux va-et-vient sur ma queue, savamment prodigués par ma belle, je peinais à me redresser et finis par me maintenir difficilement sur mes coudes. Si la vision de ma Bella, allongée nue au soleil, avait un caractère angélique, voir ma bite coulisser entre ses lèvres et son regard affamé vrillé au mien était particulièrement sexy et j’avais surtout l’impression d’avoir à faire à un démon lubrique et pervers. Elle suçotait mon gland avec gourmandise, les yeux fermés et gémissant de ravissement comme si j’étais LA friandise par excellence, puis m’avalait de quelques misérables centimètres, allant et venant sur mon membre, avant de recommencer à suçoter mon gland, encore et encore… au point où c’était une pure torture de me retenir de lui attraper les cheveux et de plonger dans sa bouche d’un violent coup de rein. Je m’écroulais au sol, succombant au plaisir que sa langue s’enroulant autour de ma bite, ses lèvres coulissant délicieusement sur ma queue, sa bouche chaude et humide m’avalant goulûment, ses dents raclant de façon tout à fait exquise sur mon chibre me procuraient. L’une de ses mains s’amusait à tracer des arabesques sur mon ventre, me faisant frémir sous les caresses, tandis que son autre main jouait avec mes boules, m’arrachant de fréquents soupirs. Bella me pompait le dard avec ardeur, en y mettant toute son envie, toute sa faim de moi. J’enroulais mes doigts dans ses cheveux et lui grattouillais le crâne, me laissant aveuglément submerger par le plaisir que sa bouche, ses dents, sa langue et ses lèvres m’apportaient…

- Aaah ouiii ! Comme ça… putain ! Bellaaaa…

Sa bouche m’avait intégralement engouffré et mon bassin se rua en l’air de lui-même, cherchant à fusionner ma queue avec la délicieuse bouche de ma beauté. Bella plaqua fermement ses mains sur le haut de mes cuisses pour m’empêcher de bouger et elle recommença à me sucer goulûment, m’aspirant encore et encore, sans relâche. Je n’arrivais plus à contenir cette puissante montée de plaisir et après un dernier sursaut, je me libérais dans sa bouche, envahi par l’orgasme…

- Rhaaa ouiiii ! Bellaaaaaaaa !

… et éjaculais au fond de sa gorge en de longs jets saccadés avant de retomber lourdement au sol, le souffle court, désespérément à la recherche d’un peu d’air. Bella avala tout ce que je lui avais envoyé en gémissant puis me lécha lentement la bite, savourant jusqu’à la dernière goutte de sperme qui y était collée. Elle me relâcha finalement en faisant un « pop » particulièrement audible puis rampa sur mon corps en soupirant. Elle poussa un petit cri de surprise lorsqu’une fois arrivée à mes lèvres, je nous fis rouler au sol afin de la surplomber puis elle gémit alors que je me jetais férocement sur ses lèvres qui s’écartèrent sous la pression des miennes. Je pouvais me goûter sur ses lèvres, sur sa langue, dans sa bouche et combiné à son exquise salive, c’était incroyablement savoureux. Et érotique. Paradisiaque !
Bella ondulait sous mon corps, ses jambes délicieusement musclées, emmêlées aux miennes, ses mains plaquées sur mes fesses cherchant à me faire fusionner avec elle. Je pouvais sentir son intimité détrempée frotter contre mon membre à nouveau dur pour elle, chose qui ne m’était plus arrivée depuis longtemps. Putain, incroyable ! Moi qui me retrouvais avec une libido frôlant le zéro absolu depuis un bail et devais ingurgiter une collection de cachetons qui me rendait limite impuissant, voilà que je bandais comme un âne, prêt pour le second round ! Mais il ne pouvait en être autrement vu le merveilleux et sensuel aphrodisiaque que je tenais dans mes bras…
Bella rejeta sa tête en arrière et m’offrit son cou que je parsemais de baisers et explorais du bout de la langue. Je pouvais sentir la pulsation précipitée de sa jugulaire contre mes lèvres ainsi que les battements frénétiques de son petit cœur contre mon torse et j’étais fier de savoir que j’étais l’instigateur de son état fébrile. Je caressais ses seins voluptueux, lui arrachant de délicieux gémissements, taquinais ses pointes durcies et gorgées de plaisir en les triturant entre mes pouces et index, ses yeux roulaient dans leurs orbites et son corps tanguait sous le mien au rythme de nos caresses en parfaite osmose. Je me pressais en son centre, lui faisant ressentir l’intensité de mon envie et de mon besoin d’elle, récoltant un savoureux soupir au passage. Ses magnifiques prunelles chocolat s’étaient assombries et luisaient de désir, au point où son regard s’était liquéfié, me faisant instantanément fondre pur elle.

- Ed-edward… Je t’en prie!
- Quoi ma belle?
- P-p-p-prends-moi !

Ô joie ! Ô félicité ! Ô allégresse ! Oh putain oui !
Mes rêves devenaient enfin réalité…
Si j’avais cru devenir fou durant ces ignobles longs mois sans elle, sa voix aux accents de supplique réveilla instantanément mon moi démentiel, et alors que je voulais la posséder sauvagement afin d’exorciser toute cette souffrance qui m’avait habitée pendant tout ce temps, je me retins au dernier moment de ne pas la retourner comme une crêpe pour l’empaler brutalement. A la place, je la vénérais de mes mains, caressant ses courbes généreuses et sensuelles, puis fouillais son regard à la recherche d’une quelconque appréhension, mais n’y lus que besoin, envie et amour. Agenouillé entre ses cuisses de porcelaine, je me frottais langoureusement contre ma Bella, la faisant onduler et s’arquer de plaisir, lubrifiant au passage mon membre douloureusement tendu en le passant le long de sa fente à l’humidité plus qu’exagérée.

- Humm… S’il te plait…
- S’il te plait quoi, Bella ?
- A-Arrête de jouer ! Viens… maintenant !

Je me penchais jusqu’à son oreille et mordillais délicatement son lobe avant de lui murmurer un « tout ce que tu veux ma belle » d’une voix rauque et tendue par l’excitation. J’avais l’impression d’être à nouveau un puceau paniquant avant sa première fois avec mes mains moites et mes jambes flageolantes ! Je pris sa bouche une fois de plus, me délectant de la douceur incomparable de ses lèvres et vrillais mon regard au sien, présentant mon bout à son entrée. Son regard suintant de désir ôta les derniers doutes que je pouvais avoir, j’agrippais fermement ses hanches afin de l’empêcher de frétiller comme une anguille et la pénétrais lentement, délicieux centimètre après délicieux centimètre, savourant sa chaleur, sa douceur, son humidité et l’étroitesse de son intimité resserrée autour de ma verge.
Bella était si serrée… si étroite… que j’avais peur de la blesser. Elle gémit lorsqu’elle me sentit en elle et je grognais après avoir buté au plus profond de son antre bouillant et dégoulinant de désir. Je restais quelques instants sans bouger pour qu’elle s’habitue à la sensation de m’avoir en elle, mais surtout pour que je n’explose pas instantanément de plaisir. J’entamais un long et lent va-et-vient, me délectant de la sentir palpiter autour de mon membre, de chaque soupir et gémissement qui s’échappaient de sa jolie gorge et je tentais de lui faire ressentir tout l’amour que j’éprouvais pour elle au travers de notre étreinte. A cet instant, j’étais heureux, vraiment. Il n’y avait plus que Bella et moi, amour et passion, douceur et volupté, seuls au monde. La troisième guerre mondiale pourrait se déclarer que je n’en aurai même pas conscience. Ma raison avait détalé au moment même où je l’avais vue, ici, dans cette clairière, ne laissant plus que mes sens et sentiments me guider. Cramponné à ses hanches comme un noyé à sa bouée, je plongeais en elle, encore et encore, profondément, langoureusement, amoureusement. Bella enroula ses jambes autour de ma taille, m’offrant un meilleur angle qui me permettait d’accéder au plus profond d’elle-même, et elle se cambra violemment lorsque, d’un vif coup de butoir je frappais son point G. Elle était si belle lorsqu’elle s’abandonnait au plaisir !
Mes mains quittèrent leurs prises et je palpais sa poitrine généreuse, roulant et pinçant ses tétons tendus entre mes doigts pendant que je continuais à la marteler en douceur et en lenteur, faisant abstraction de ses « plus fort ! ». Je voulais la torturer de plaisir avant d’accéder à sa requête. Je voulais la faire jouir au moins une fois avant de la rejoindre au summum du plaisir. Je voulais l’entendre me supplier de m’abandonner en elle…
Mes mains glissaient sur la peau douce et souple de son ventre, et alors que je me concentrais sur la cadence de mes incessants va-et-vient pour ne pas exploser de suite, je sentis une espèce de coup contre ma paume. J’avais cru rêver jusqu’à ce que j’en reçoive un autre… et un autre encore… J’étais plutôt confus, ne comprenant pas ce qu’il se passait, mais une succession de petits coups vifs contre mes mains me ramena subitement à la réalité. Je quittais immédiatement notre bulle de bien-être pour revenir difficilement sur Terre et je fermais les yeux, horrifié par ce que j’avais osé faire à Bella. Je desserrais ses cuisses qui me maintenaient fermement et m’échappais du doux et humide fourreau qui enserrait mon membre puis me relevais prestement, attrapant mes vêtements au passage…

- Edward…

Oh putain ça fait mal ! Quelle galère d’enfiler un boxer avec une trique d’enfer !
Je me dégoûtais. J’avais honte de moi, honte de ce que j’avais osé faire subir à Bella ; j’en avais des nausées. Mais quel con ! Enfoiré ! Incapable de penser avec autre chose que sa bite ! Abruti !

- Edward ! Qu’est-ce que…

Jetant un rapide coup d’œil à Bella, je la vis assise, les larmes aux yeux, le regard envahi par l’incompréhension et la peur. Ah ! Tu m’étonnes ! Quand on voit ce que j’ai eu l’audace de lui faire subir…
Je détournais immédiatement mon regard par peur de lire dans celui de Bella le dégoût qui y paraîtrait bientôt.
A force de vivre dans un monde peuplé de rêves et fantasmes, j’avais complètement perdu pied avec la réalité. Pendant un infime et magnifique instant, j’avais complètement oublié que Bella n’était qu’un rêve inaccessible. Ici, dans cette clairière, j’avais oublié que Bella était avec un autre homme et surtout qu’elle attendait son enfant à lui. J’avais totalement occulté le passé pour ne vivre que l’instant présent et j’avais inconsciemment abusé d’elle lors d’un moment de faiblesse. J’avais profité de Bella alors qu’elle était simplement soulagée de me voir entier. J’avais profité d’une faible femme enceinte pour assouvir mes plus basses pulsions et autres instincts primitifs. Je suis un beau salaud.
Je tentais vainement de me calmer et au bout de quelques mouvements respiratoires, je me décidais d’affronter son regard que je devinais désapprobateur et révulsé par mon comportement. Pendant les quelques minutes qu’avait duré ma prise de conscience, Bella s’était rhabillée. J’osais à peine la regarder mais il le fallait. Je devais absolument lui présenter des excuses pour mon comportement vil et abject, même si les paroles ne pouvaient en rien effacer l’acte immonde que j’avais commis.

- Bella je… je suis désolé. Je regrette… Je n’aurai jamais dû…

Je bafouillais, à court de mots pour exprimer mon repentir et croisais son regard, espérant qu’elle lirait dans le mien à quel point je me détestais d’avoir osé commettre… ça. Ses prunelles chocolat d’ordinaire si douces suintaient la fureur et la tristesse et son corps transpirait la colère par tous les pores de sa peau. Sa voix froide, incisive, s’éleva dans l’air, aussi tranchante que le fil d’un rasoir.

- Tu regrettes ?


POV Bella :

Mais ce n’est pas possible ! Je nage en plein cauchemar ! Pincez-moi pour que je sorte de ce mauvais rêve ! Mais qu’est-ce qu’il se passe à la fin ? Je n’y comprends plus rien…
Lorsqu’une brindille cassée avait brisé la quiétude de la clairière et que je m’étais tournée vers la source du bruit, j’avais cru rêver. Edward était là, m’observant à la fois avec vénération, amour et un air hagard. Il ne m’avait ni parlé, ni répondu, il me regardait simplement comme s’il avait peur que je disparaisse à tout instant, il croyait rêver. Puis lorsqu’il s’était enfin décidé à me prendre dans ses bras, il m’avait serrée à m’en briser les côtes. Mais j’étais bien. Parfaitement bien. A ma place. Puis son corps m’avait révélé ce qu’Edward n’était pas capable de me dire : je t’aime.
Il m’avait emmenée au-delà des frontières du plaisir et s’était totalement abandonné à moi lorsqu’à mon tour, je lui avais fait goûter la jouissance. De nombreuses larmes de joie avaient coulé, chez moi comme chez lui. C’était le bonheur parfait. L’instant idéal. Nos retrouvailles, enfin. Puis il m’avait fait l’amour. Lentement. Passionnément. Tendrement. Me transportant dans des sphères orgasmiques. Et brusquement, la magie s’était rompue. Comme ça, en un claquement de doigts. Il s’était subitement écarté, comme si je l’avais brûlé. Il avait ramassé ses vêtements éparpillés au sol avant de se rhabiller en deux temps, trois mouvements, un air de profond dégoût marqué sur le visage, me laissant plantée là, comme un déchet qu’on oublie derrière soi. Puis je l’avais observé tourner dans la clairière tel un lion en cage, marchant à grands pas, se passant les mains sur le visage à s’en arracher la peau et passant les doigts dans ses cheveux de façon répétitive, le regard complètement fou. Edward avait l’air torturé, comme s’il combattait une armée de démons ayant pris possession de son corps et son âme. J’avais mal. Horriblement mal. Je souffrais comme jamais je n’avais souffert. Il m’avait rejetée, dégoûté par ma petite personne. Je ne comprenais rien à la situation, je ne comprenais pas comment il pouvait passer de la passion enflammée à la répulsion totale. Allait-il une fois de plus fuir avant même de m’avoir écoutée ? J’avais peur. Terriblement peur de ne plus le revoir… Puis sa voix s’était faite entendre, totalement détachée bien qu’il bafouille légèrement. Des paroles… que je n’étais pas prête d’oublier.

- Bella… je… je suis désolé… je regrette… je n’aurai pas dû…

Il. Regrette.
Quoi ? Il regrette ce qu’il vient de se passer entre nous ? Il regrette de s’être laissé aller à m’aimer ? Serait-il trop tard, déjà ? Aurait-il rencontré quelqu’un pendant son absence ? Y aurait-il une femme chez lui ? Toutes ces belles paroles des autres sur l’amour passionnel voire obsessionnel d’Edward à mon égard ne seraient donc que du vent ? Et dire que je me plaignais de ne pas avoir l’occasion de lui parler de ma grossesse… Que devais-je faire, maintenant ? Me taire ? Ou briser un couple ? J’étais en colère, à la fois contre moi-même d’avoir eu la bêtise de croire « notre » histoire possible, mais j’étais surtout furieuse contre lui, de m’avoir abandonnée avant même que je n’aie l’occasion de lui parler, de lui avouer mes sentiments, mon amour, ma grossesse, ses enfants…enfin nos enfants. Je voulais le frapper pour m’avoir laissée en plan comme il venait de le faire, tu parles d’un rejet ! En cet instant, je détestais Edward Cullen presque autant que je l’aimais.

- Tu regrettes ?

Il restait planté devant moi, les bras ballants, silencieux, le regard transpirant les regrets et la douleur.

- Et tu regrettes quoi, Edward ? De m’avoir aimée comme tu viens de le faire ? De m’avoir rejetée ? De m’avoir laissée frustrée de plaisir ? Sait-on jamais, tu regrettes peut-être même de m’avoir vue… ou bien encore rencontrée ?

Edward avait l’air choqué par mes paroles et à le voir, j’avais l’impression de l’avoir giflé. Ses yeux s’étaient écarquillés et sa bouche s’était ouverte mais aucun son ne voulait en sortir. Puis son regard s’assombrit subitement bien qu’éclairé par une lueur folle et ses gestes se firent désordonnés.

- Oui ! Euh… Non ! Je… je suis désolé Bella, je… ce… ce n’est pas possible entre nous… je le savais… je n’ai pas pu résister… je…

Ce. N’est. Pas. Possible. Entre. Nous.
La phrase que j’avais tant redoutée…
L’avait-il rencontrée pendant son absence ? L’aimait-il à ce point pour qu’il m’oublie aussi facilement ? Ou alors je n’avais que rêvé ce pseudo amour fou que me portait soit-disant Edward et il n’avait jamais voulu de moi… Je ne sais pas si c’est ma curiosité naturelle qui me poussait à savoir, ou alors une partie de moi excessivement masochiste, mais il fallait que je sache. Je devais savoir.

- Et vous… Vous êtes ensemble depuis longtemps ?

Alors que j’aurai aimé qu’elle soit détachée, ma voix n’avait fait que trembloter. J’avais eu tellement de mal à prononcer ces quelques mots ! Après quelques longues, trop longues secondes de silence, je me décidais à lever les yeux vers Edward, la confusion se lisait clairement sur son visage et son regard avait l’air perdu.

- De… De quoi tu parles, Bella ?

C’était mon tour d’être confuse. J’avais pourtant été claire, non ?

- Je… Tu n’as personne dans ta vie ? (il secoua légèrement la tête en un signe de dénégation) Je ne comprends pas…de quoi tu parles alors lorsque tu dis que ce n’est pas possible entre nous ? Tu… Je pensais que tu avais des sentiments pour moi… Pourquoi regrettes-tu d’avoir répondu aux miens ?

Edward me sembla frappé de mutisme. Il restait cloué sur place, comme s’il avait été frappé par la foudre, puis son corps se tendit soudainement et ce fut à lui de transpirer la colère…

- Quoi ? Tu plaisantes là, j’espère ! Bien sûr que j’ai des sentiments pour toi. Plus que ça, même ! Je suis fou de toi, bordel ! Depuis le premier jour ! Je t’aime à en crever, Bella ! Si tu savais à quel point j’aimerais qu’on puisse construire quelque chose, toi et moi… Mais c’est impossible putain ! Comme si tu ne le savais pas !

Il tournait comme un fauve en cage en faisant de grands gestes brusques et désordonnés, me donnant légèrement le tournis à force de le voir aller et venir dans la clairière.

- Alors pourquoi m’as-tu rejetée si tu m’aimes autant que tu le dis ? Hein ! Pourquoi ?

Edward se retourna d’un mouvement souple et vif, plantant son regard à la fois accusateur et désespéré dans le mien. Son regard flamboyait tellement de douleur et fureur que j’en frémissais.

- Comme si tu ne le savais pas ! Tu sais très bien que nous deux c’est impossible, putain ! Ce n’est pas avec moi que tu devrais être là, maintenant… C’est avec lui !

La folie suintait de son regard et il n’arrêtait pas de passer une main frénétiquement dans ses cheveux, enroulant ses mèches folles autour de ses longs doigts, puis il finit par faire un geste évasif vers mon corps avant de planter un index accusateur sur mon ventre.

- C’est avec son père que tu devrais être… Pas avec moi !

Puis il me lança un dernier regard déchirant avant de s’écrouler à genoux devant moi, les mains posées au sol et la tête baissée. Son corps était secoué par les tremblements et sanglots silencieux. J’avais raison… Il me savait bien enceinte. Mais de Garrett…
Je soufflais de soulagement, sachant maintenant qu’il n’y avait personne de son côté puis m’agenouillais face à lui et posais mes mains sur ses épaules. J’étais terrifiée…
Le moment de vérité venait de sonner…